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VdeV CREATION

Conception et fabrication d'abat-jour et de luminaires sur mesures

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Laurence Zähner

079 637 68 64
info@vdevcreation.com
www.vdevcreation.com

Atelier/Showroom
5, route du Villaret
1417 Essertines-sur-Yverdon

Boutique
25, chemin du Reposoir
1007 Lausanne

Fondé en 2006

Années d'expérience: 20 ans

  • Conception et fabrication sur mesures: abat-jour rigides et couture, suspensions, luminaires

  • Variété de matériaux et finitions: papiers et tissusparchemin et vessiecuirs et PVCpassementeries

  • Eclairage LED et traditionnel

"L’abat-jouriste est d’abord un artisan: il travaille à la main, utilise diverses techniques, maîtrise une gestuelle. L’objet qu’il réalise doit autant répondre à un besoin fonctionnel qu'esthétique."

En quoi consiste votre métier?
Je conçois et fabrique des abat-jour et des luminaires. Il s’agit toujours d’objets confectionnés à la main et sur mesures.

 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
Au départ, par curiosité, puis rapidement par passion. La diversité des techniques, des matières, des projets est sans limite. Ce métier demande rigueur, précision et patience autant d’exigences qui me correspondent. Les relations humaines et la recherche de solutions pour répondre à toutes les attentes sont une autre richesse de ce métier.  

 

Quelle formation avez-vous suivie?
Il n’existe aucune formation au métier d’abat-jouriste. J’ai eu la chance de rencontrer, il y a près de 20 ans, une professionnelle qui m’a enseigné les techniques. Pour maîtriser son « art », il n’y a toutefois qu’une voie: la pratique! Faire et refaire jusqu’à obtention du résultat espéré, accepter de prendre des risques, relever les défis. Parfois cela se fait dans la douleur et les larmes, mais quelle satisfaction quand l’effort est récompensé!   

 

Quelles ont été les étapes marquantes de votre parcours?
J’ai démarré tout petit, travaillant pour moi, puis la famille, les amis, les amis d’amis jusqu’à ce que des « anonymes » franchissent le seuil de mon atelier perdu dans le Gros-de-Vaud. Un jour des architectes de renom m’ont contactée pour réaliser un projet d’envergure. Cela m’a ouvert la porte d’une nouvelle clientèle professionnelle avec des projets toujours plus ambitieux. L'atelier a, par exemple, récemment participé à la transformation en clinique de l’Hôtel de Sonloup. Pour ce projet, l’atelier a conçu et réalisé des suspensions XXL avec des structures métalliques hors normes, un habillage couture innovant et un éclairage LED conçu et fabriqué sur mesures. Chaque nouveau projet de ce type représente un défi et une étape enrichissante. 

 

Quelle est votre devise?
Faire ce que l‘on aime c’est la liberté, aimer ce que l’on fait c’est le bonheur.

 

En quoi votre métier est-il un "métier d'art"?
L’abat-jouriste est d’abord un artisan: il travaille à la main, utilise diverses techniques, maîtrise une gestuelle. L’objet qu’il réalise doit autant répondre à un besoin fonctionnel qu'esthétique. Admettons cependant que, parfois, un abat-jour est si technique, si créatif, si… « sur le fil » qu’il flirte avec l’œuvre d’art! A à ses heures, l’abat-jouriste est peut-être, un artiste qui s’ignore!

 

Quelles sont vos principales sources d'inspiration?
Tout est source d’inspiration! La nature, la mode, les salons professionnels, les demandes des clients, les arts décoratifs, les éditeurs de tissus, les créateurs de mobilier, les livres, les musées, les métiers d’art…

 

Quelles sont les principales qualités requises pour exercer votre métier?
Principalement : la passion. Mais aussi, la patience, la précision, la ténacité, le sens des proportions et de l’esthétique, l’imagination, la créativité, de bon yeux, des doigts fins, musclés et souples, le goût des relations humaines. Un bon sens commercial ne gâche rien!

Quelles satisfactions retirez-vous de votre métier?
Mon travail et ma vie privée sont intimement liés. C’est une passion exigeante et « time consuming » qui laisse hélas peu de place à la famille, aux loisirs et au temps libre, mais qui me comble.

Quelles sont les difficultés particulières de votre métier?
Se faire « vampiriser » par une passion est un problème. 

 

Quelles sont les plus beaux projets auxquels vous ayez pris part?
Certaines commandes sont exceptionnelles par leur originalité, par la taille ou par le nombre de pièces à réaliser. Récemment, j’ai réalisé une capeline asymétrique plissée de 70cm de diamètre empanachée de faisceaux de plumes parme, vertes et noires. Le cahier des charges du client établi à Bruxelles était énigmatique: « Volume, chapeau, plumes, soie gazon anglais »! Au final, une création digne de Sa Majesté Elisabeth II a vu le jour! 

 

Quelles sont vos plus grandes et plus petites réalisations?
Les dimensions et les formes des abat-jour sont infinies. Le plus petit devait faire 5 cm, le plus grand 3 mètres. Et, chacun dans son genre, est difficile à réaliser! 

Quelle est votre anectode préférée?
Lors d’un de mes multiples passages en douane, incrédules devant la désignation de la marchandise: CARCASSES METALLIQUES POUR LA FABRICATION D’ABAT-JOUR, les douaniers sont sortis de leur guérite pour exiger l’ouverture du semi-remorque qui transportait un lot de carcasses. Je revois leur fébrilité pendant la lente descente de la porte du camion. Comment des abat-jour pouvaient-ils remplir un si grand camion? L’évocation du mot CARCASSES avait semé la méfiance dans l’imaginaire des douaniers, la vision hologramme d’une chambre froide de boucher se superposant à celle d’un abat-jour, type IKEA, les déconcertait. La porte finalement ouverte, ces messieurs furent rassurés. Ils ont bien ri en voyant les dizaines de structures métalliques de 200 cm de diamètre. La suite du dédouanement se passa sans problème!   

Comment voyez-vous l'avenir de votre métier?
J’ai commencé il y a presque vingt ans. A l’époque, il y avait à Paris, ville où je suis née et ai vécu jusqu’à l’âge de 25 ans, quelques ateliers de haute volée. La plupart ont fermés aujourd’hui et n’ont pas été remplacés. L’avenir de ce métier, qui n’est plus enseigné, est donc incertain. Heureusement, quelques grands et talentueux fabricants d’abat-jour perdurent en France, en Angleterre, en Italie… Ils perpétuent avec brio et dynamisme la pratique du métier. Et puis, on le sait bien, la nature a horreur du vide… Tant qu’il restera quelques « passeurs de savoir-faire » le métier d’abat-jouriste vivra.

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