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Stoppeuse artistique, un métier disparu... ou presque

Line Duboux, membre de l’association vaudoise des métiers d’art a obtenu un CFC de « stoppeuse artistique », depuis 2002 cette formation n’existe plus. Elle exerce encore ce métier en restaurant des tapis.











Un article de 1925 décrit ce métier de la manière suivante:


« Comme le nom l'indique, la stoppeuse de tapis répare les tapis tissés à la main et à la machine, ou noués à la main, spécialement les tapis d'Orient, ainsi que les Gobelins, les coussins et tapis de table. La réparation consiste principalement à nouer ou tisser des brins de laine aux places endommagées. Une stoppeuse de premier ordre devrait en outre savoir teindre les laines, pour le cas où les nuances désirées ne peuvent pas être fournies par la fabrique. Si elle veut réussir, il est indispensable qu'elle connaisse aussi la nature exacte des tapis, qu'elle sache en déterminer la provenance, le tissage, le nouage, la matière employée; mais il est bien certain qu'elle ne pourra acquérir l'ensemble de ces connaissances que si elle possède un goût naturel et un véritable intérêt pour son métier. » (le mouvement féministe,13(1925), p.39)


« L'art du stoppage de tapis ne s'est développé que lorsque l'emploi du tapis d'Orient s'est répandu chez nous; on entrevit alors la possibilité de faire des réparations assez importantes aux pièces anciennes de grande valeur que l'on désirait conserver. » (le mouvement féministe, 13 (1925), p.39)


A l’origine ce métier comprenait deux branches différentes, stoppeuse de textiles et stoppeuse de tapis. Selon une définition de Evein Agnès, petits métiers d’Antan, repérée à :


« Le stoppage [de textile] reconstitue aussi bien la chaîne que la trame du tissu à l'aide d'une longue aiguille dite aiguille à stopper ou à rentrayer. Pour ce faire, la stoppeuse (car le métier fut essentiellement féminin jusqu'à ce qu'il disparaisse) récupère la gamme des fils de trame dans les ourlets et celle des fils de chaîne dans les surplus des coutures longitudinales.


Elle reconstitue chaîne et trame en respectant l'armure et le résultat de son travail après repassage, est invisible sur l'endroit du travail».


Il n’existe plus de stoppeuse textile, en ce qui concerne le travail sur les tapis ce métier s’est développé avec l’engouement pour les tapis d’orient, et est en voie de disparition aujourd’hui.


Références

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