Les papiers
de Marie
Art du papier découpé
Marie-Laure Beun
079 753 61 68
lespapiersdemarie71@gmail.com
www.beunmarie-laure.com
Atelier
Chemin des Prés-Rouliers 1
1867 St-Triphon
Fondé en: 2018
Années d'expérience: 4 ans
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Découpe de papier
"La transformation du papier en plusieurs dimensions, tel que je le pratique crée d'autres réalités, d'autres univers dans lequel l'observateur peut plonger. De plus il s'inscrit dans le patrimoine et les traditions. Bien que je coupe peu de poyas je trouve important de perpétuer les traditions."
En quoi consiste votre métier?
Artiste papier par passion, le découpage prend une place importante dans mes journées. Je dessine et coupe tous les jours. Ma principale activité est la thérapie.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
Je crois que c'est le découpage qui m'a choisi. Je pensais cet art inaccessible, mystérieux et pas pour moi. J'en ai vu de plus en plus sur les marchés et j'ai eu envie d'essayer. Depuis je suis addict et ne peux plus m'en passer. Ce métier me permet d'allier le dessin et le découpage. Je suis fascinée par le résultat. Il s'opère une magie à chaque fois que je découvre le résultat final.
Quelle formation avez-vous suivie?
En 2016, je fais quelques essais. Pas très sûre de moi, je suis un cours. L’année 2017 a passé avec quelques découpages sans conviction et en novembre 2017 j'ai eu un déclic: j'ai décidé de m' y mettre sérieusement, de découvrir mes limites, d'explorer le découpage. J'ai attrapé le virus. Je suis allée à la rencontre de découpeurs, visité des expositions et lu divers ouvrages sur le découpage afin de m'imprégner et d'apprendre.
Quelles ont été les étapes marquantes de votre parcours?
Les 4èmes journées du Papier découpé. Je suis arrivée avec la boule à l'estomac et repartie enchantée, riche de rencontre, le monde des découpeurs est comme une grande famille.
Quelle est votre devise?
Oser l'audace. Hâte toi lentement.
En quoi votre métier est-il un "métier d'art"?
Il est créatif. Il demande une maîtrise du geste. La transformation du papier en plusieurs dimensions, tel que je le pratique crée d'autres réalités, d'autres univers dans lequel l'observateur peut plonger. De plus il s'inscrit dans le patrimoine et les traditions. Bien que je coupe peu de poyas je trouve important de perpétuer les traditions.
Quelles sont vos principales sources d'inspiration?
Mes métiers et formations (horticultrice, thérapeute, conteuse) et ce que je suis, influencent mon travail. J’observe tout ce qu’il y a autour de moi et suis à l'affut du moindre détail. Les oeuvres des découpeurs du monde m’inspirent, c’est un univers très riche, mais c’est en faisant le vide dans ma tête que me viennent les idées. Mon dessin se construit au fur et à mesure, et je sais rarement à quoi cela va aboutir. Je suis une instinctive. Je fais rarement des essais.
Quelles sont les principales qualités requises pour exercer votre métier?
Je pense que cela dépend des objectifs que chacun veut atteindre, mais je dirai la patience, la précision et s'accorder le temps nécessaire pour évoluer et découvrir son propre style.
Quelles satisfactions retirez-vous de votre métier?
Toutes les étapes de la création, du dessin au découpage. Le moment où je mélange deux découpages, un blanc et un noir, pour créer du relief est hypnotisant, mais ce qui me touche le plus, c' est quand un visiteur me dit qu'il a ressenti une émotion.
Quelles sont les difficultés particulières de votre métier?
La dextérité afin d'avoir plus de finesse et de détails, mais c'est propre à ce que je suis. Je suis attirée par l'infiniment petit, que ce soit en découpage, photographie... Mes yeux sont particulièrement sollicités, ils fatiguent vite alors que je peux rester concentrée plusieurs heures. Ce que j'observe lors des cours que je donne, c'est le manque de patience au moment de couper, les élèves sont en général impatients de voir le résultat.
Quelles sont les plus beaux projets auxquels vous ayez pris part?
Une semaine aux arcades Métiers d'art Suisse à Lausanne. J'ai rencontré beaucoup de personnes formidables et digne des contes de fées: du roi à la sorcière en passant par les trois soeurs et les nains... j'ai des d'anecdotes mémorables. J'ai, par ailleurs, crée les décors pour le spectacle "Mon premier récital" pour le Grand théâtre de Genève, j'ai allié mon amour des contes et ma passion du découpage. Ma participation aux 4èmes journées du Papiers découpés à Château d'Oex a été ma première rencontre avec les coupeurs de papiers. La rencontre avec Shengjie Cotting, venue faire une video sur mon travail, a provoqué beaucoup d'émotion et j'ai rencontré une magnifique artiste.
Quelles sont vos plus grande et plus petite réalisations?
Le plus grand 50x40cm et le plus petit 5x5cm.
Quelle est votre anecdote préférée?
Je range toujours mes découpage, mais ce soir-là, passé minuit, fatiguée, j 'ai laissé le découpage sur ma table de travail. Le matin il avait disparu. Je regarde partout, quand mon oeil est attiré au sol par une boule de papier. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mon découpage était devenu une masse chiffonnée, informe. Je jette la boulette à la poubelle. Dix minutes plus tard, je plonge ma main dans la corbeille, délicatement je déplie le découpage, il avait une forme étonnante. C'est mon premier découpage en trois dimensions.
Comment voyez-vous l'avenir de votre métier?
Bien que le monde des découpeurs me semble discret, je vois un avenir positif. Les gens sont parfois surpris de découvrir d'autres styles. Ils ont un engouement et ils sont curieux de cet art qui a d'infinies possibilités. Les diverses associations et en particulier l' Association des découpeurs suisses offre un soutien pour faire perdurer cet art traditionnel.